O Professor tira dúvidas

Novembro 08 2017

https://lepetitjournal.com/sites/default/files/styles/main_article/public/afp//5ea5cc33d2d18e6b446124f958a6d8268f6bc909.jpg?itok=Cchu7s7-

Dans ce collège parisien, on "n'emporte pas ses difficultés à la maison": les élèves volontaires font leurs devoirs sur place en étant encadrés par les bénévoles de l'association Zup de Co, partie prenante du programme "devoirs faits" lancé lundi par le gouvernement.

Les cours sont terminés mais pour une dizaine d'élèves du collège Evariste-Galois (13ème arrondissement), classé en réseau d'éducation prioritaire (REP), ce n'est pas encore l'heure de quitter les salles de classe.

En début d'année, ils se sont portés volontaires pour participer au programme des "devoirs vérifiés" de l'association Zup de Co. A raison de deux heures par semaine, cette association accompagne les élèves "en tutorat individuel ou collectif" dans les 1.095 collèges des quartiers défavorisés en France, explique à l'AFP son directeur fondateur, François-Afif Benthanane.

Des étudiants ou volontaires en service civique assurent cet accompagnement, coordonné par un salarié de l'association.

Un dispositif proche de celui des "devoirs faits" lancé lundi par le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer, et dont l'association Zup de Co est partie prenante.

La mesure du gouvernement concerne tous les collèges de France, en mobilisant des professeurs volontaires payés en heures supplémentaires, des assistants d'éducation, des jeunes en service civique. Le monde associatif, déjà très présent dans le domaine de l'aide aux devoirs depuis plusieurs années, doit aussi être intégré au dispositif.

Ce programme doit permettre à tous les collégiens qui le souhaitent d'effectuer leurs devoirs avec l’aide de professeurs et d’intervenants extérieurs qualifiés.

Pour le principal du collège Evariste-Galois, Alexandre Caron, il s'agit de réduire une inégalité: "pour certains élèves, il est difficile de travailler à la maison: chez eux, ils n'ont pas les bonnes conditions matérielles ou une aide suffisante".

Grâce aux "devoirs vérifiés", "ils peuvent revoir certains points du programme qu'ils ont du mal à maîtriser et on les aide à reprendre confiance en eux".

- 'Remonter ma moyenne' -

Abdoul-Aziz, 13 ans, en 4ème, s'est porté volontaire: "j'étais un peu en difficulté". "Quand on est à 30 dans une classe, on ne comprend pas forcément tout". Et à la maison, ses parents n'avaient pas toutes les réponses à ses questions, raconte-t-il.

Pendant une heure lundi, il a bénéficié de l'aide de Juliette, étudiante. "On a d'abord revu le théorème de Pythagore puis je lui ai inventé une dictée sur le foot, en glissant dedans des fautes qu'il devait trouver", explique-t-elle.

Bénévole pour l'association depuis trois ans, elle assure qu'au bout d'un an d'accompagnement, les progrès des élèves sont tangibles: "ils comprennent mieux comment faire leurs devoirs et aussi, l'intérêt de les faire".

Lucas, 12 ans, en 5ème, était volontaire l'an dernier. Il réitère l'expérience cette année: "Je viens ici pour remonter ma moyenne", explique-t-il. "Si je me trompe, je ne me fais pas disputer, alors qu'à la maison..."

Sa tutrice du jour, Marie, référente de l’association Zup de Co au collège Evariste-Galois, lui fait conjuguer le présent du verbe être en anglais. Les encadrants mettent l'accent sur les maths et le français mais toutes les matières peuvent être révisées.

La volontaire en service civique reconnaît que si beaucoup d'élèves sont partants en début d'année, "les journées sont longues et c'est parfois un peu dur quand ils voient les copains quitter le collège". "Mais faire les devoirs au sein de l'établissement leur permet d'avoir du vrai temps libre quand ils sortent et de ne pas emporter leurs difficultés à la maison".

"Certains élèves ont vraiment envie d'être là, d'autres un peu moins", reconnaît Agassi, étudiant bénévole, en école d'informatique. "On essaye de les aider à comprendre les consignes, on leur donne des pistes pour progresser, on veut leur donner envie de revenir", dit-il.

Lui s'est engagé avec la volonté de "rendre service à des jeunes un peu défavorisés". Il a commencé il y a à peine un mois mais "se sent déjà utile".

 

https://lepetitjournal.com/les-devoirs-faits-au-college-pour-ne-pas-emporter-ses-difficultes-la-maison-161259

publicado por OPTD às 19:24

Março 25 2011

http://www.lepoint.fr/monde/un-enfant-raconte-le-paradis-aux-americains-24-03-2011-1310767_24.php

 

publicado por OPTD às 06:07

Julho 15 2010

 

http://www.letour.fr/2009/TDF/RIDERS/fr/coureurs/26.html

 

http://www.lepoint.fr/societe/tour-de-france-le-portugais-sergio-paulinho-gagne-la-10e-etape-14-07-2010-64989_23.php

publicado por OPTD às 18:50

Junho 24 2010

Article

http://fr.sports.yahoo.com/23062010/41/playstation-la-pub-qui-felicite-l-equipe-de-france.html

 

publicado por OPTD às 08:01

Junho 06 2010

Top 10 des ego sur-dimensionnés de la coupe du monde

jeu 03 juin 16:38

 

Bien sûr les sélectionnés des 32 équipes de ce mondial sont tous de grands joueurs. Si, si, ou presque. Mais pendant cette coupe du monde certains devraient briller plus que d’autres. D’abord parce qu’ils aiment ça, et aussi parce qu’ils en ont besoin, pensant avoir atteint un statut supérieur à celui du joueur lambda. Ils réclament une certaine attention, et si on ne leur offre pas, ils la prennent, oubliant parfois qu’ils ont été des gamins qui rêvaient simplement de faire du football leur métier. On les aime ou on les déteste, mais ceux là ils ont un petit truc en plus à l’approche de cette coupe du monde qui focalisera le regard.

 

1. Cristiano Ronaldo, Portugal : Il est bon et il le sait, un peu trop. Légèrement obnubilé par son corps (« Dans 4 ou 5 jours, je serai à nouveau beau » déclare-t-il après un coup au visage) et ses abdos, le jeune homme promène son melon sur les plus grands terrains d’Europe. Il change de femme, enfin de faire-valoir, toutes les semaines et fait la tronche quand il partage la couverture de Vanity Fair en caleçon avec Drogba. C’est vrai quoi, on ne partage pas son image. La dernière pub de Nike dont il est l’une des stars ne devrait pas arranger son affaire. S’il fait autant de passes qu’il se tartine le crâne de kilos de gel, il devrait faire une grande coupe du monde.


2. Robinho, Brésil : Talentueux le toujours jeune Robinho, personne n’en doute. Instable aussi. Pour demander à être transférer, ce qu’il fait régulièrement, Robinho enlève simplement son pouce de sa bouche, manière dont il fête ses buts. Et quand il retourne à Santos après un échec couteux à City, il est présenté à tout son peuple en hélicoptère. Simple le robi. A deux doigts d’oublier que des joueurs de son calibre, le Brésil en sort tous les 2 ans.

3. Samuel Eto’o, Cameroun : Trop d’égo Eto’o ? Guardiola qui l’a transféré alors qu’il était l’un des meilleurs buteurs de l’histoire du barça le pense aussi en tout cas. Samuel parle souvent, et il aime ça. Quand il arrive à Milan, il déclare ne pas vouloir être comparé à Ibrahimovic, parce que ses résultats parlent pour lui (ce qui n’est pas complètement faux non plus). Et quand Roger Milla se permet de critiquer sa carrière internationale, il menace de quitter la sélection parce qu’on ne critique pas Samuel comme ça. C’est son côté Alain Delon.

4. Mark Van Bommel, Pays Bas : Le chouchou des chirurgiens du sport par le nombre de clients qu’ils leur envoient. Celui qui mettra le coude là où les autres mettront la tête, qui mettra le premier coup du match pour bien montrer quand on n’est pas là pour déconner, qui pense que le moule qui fabriquait des joueurs comme lui est cassé. La version batave de Roy Keane.

5. Didier Drogba, Côte d’Ivoire : On l’aime bien le monsieur plus, mais difficile de nier son côté théâtral. Quand Didier est touché, il rejoue l’affiche de Platoon avec les bras en l’air, quand il est mécontent d’une décision arbitrale, c’est une « fucking disgrace » en pointant la caméra et le monde entier. Drogba a besoin de briller, assez pour faire la Une d’un grand magazine en calbut avec Ronaldo. Il n’aurait pas pu être autre chose que buteur. Ou catcheur.

6. Diego Maradona, Argentine : Ok ce n’est pas/plus un joueur, mais comment passer à côté de ce monstre ? Monstrueux par sa capacité à faire gagner un match tout seul quand il était plus svelte, il a toujours clamé haut et fort qu’il était différent et souhaitait que ça se sache. En justifiant sa plus célèbre main par une intervention divine, en arrivant dopé à sa dernière coupe du monde, en invitant tous les journalistes à venir jouer avec ses parties génitales quand il qualifie l’albiceleste pour le mondial. On se refait pas Diego.

7. Cuauhtemoc Blanco, Mexique : L’attaquant de 37 ans revient à sa troisième coupe du monde après une brouille en 2006, regrettant simplement que le sélectionneur de l’époque « n’ait pas eu les couilles de le choisir dans l’équipe ». Présentateur télé au Mexique comme le roi Diego en son temps, il célèbre chacun de ses buts d’une manière étrange, prenant parfois « simplement » la pose d’un empereur aztèque, rien que ça. Attachant, mais un brin félé.

8. William Gallas, France : Parce qu’il fallait bien un français dans cette liste. Et si on écoute ses coéquipiers, Gallas ne se fait prier question égoïsme. On savait qu’il avait eu quelques mots dans le vestiaire de Chelsea, qu’une partie de l’équipe d’Arsenal ne lui adresse plus la parole (dixit Nasri), que certaines déclarations dans son autobiographie lui ont côuté le capitanat des Gunners. Il semble faire savoir en ce moment que perdre celui de l’équipe de France ne lui a pas vraiment fait plaisir. Réaction de gagneur, ou de diva ?

9. Raymond Domenech, France : Au début on était content qu’il soit différent, qu’il dise enfin quelque chose. Et puis maintenant, en commençant toutes ses phrases par « ça, on le savait » (le « on » étant lui) et en évitant systématiquement toutes les questions de foot, il a attiré tous les griefs de l’équipe de France sur lui. Une tactique choisie pour protéger ses joueurs « à la Mourinho » ? Dans les 2 cas une bonne dose de « détestez-moi, mais moi je m’aime ». Sauf qu’il y en a un des deux qui gagne.

10. : Et vous, votre dixième égo surdimensionné de la coupe du monde, ça serait qui ?

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http://fr.sports.yahoo.com/football/blog/footito/article/6114/

publicado por OPTD às 11:02

Junho 04 2010
publicado por OPTD às 18:17

Maio 30 2010

 


XVII Congrès – La Grammaire en Action
Associação Portuguesa de Professores de Francês
Coimbra, 7 de Novembro de 2009
La Grammaire selon Orsenna
José Miranda
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, nous ne parlerons pas de Grammaire aujourd’hui, du moins, au sens strict, purement linguistique, didactique ou même théorique.
Dans cet atelier, nous avons l'intention de présenter, tout d’abord, trois œuvres d'un Auteur français contemporain, Erik Orsenna (Paris, 1947 -), consacrées à la grammaire : La Grammaire est une chanson douce (2001), Les Chevaliers du Subjonctif (2004) et La Révolte des accents (2007), publiées par Stock et déjà traduites en portugais (les deux premiers titres) par Editions Asa[1].
Nous présenterons aussi, plus brièvement, d’autres Auteurs qui ont fait aussi des approches «différentes» de la Grammaire.
Ensuite, nous essayerons aussi de présenter quelques propositions didactiques / applications en classe de cette approche d’Orsenna.
Dans ces œuvres, l'Auteur, conseiller et auteur de quelques discours de Mitterrand, membre de l’Académie Française, Prix Goncourt 1988, fou de Tintin et de la mer, économiste… nous emmène dans un voyage à travers la langue et la culture françaises, en utilisant les éléments de la langue comme personnages d’un récit en quatre parties, pour le moment, dans un but en même temps didactique et littéraire, ce qui fait du discours grammatical un sujet littéraire, d’une manière créative et originale.
En bref, dans ces livres, l'Auteur met en jeu des éléments de la grammaire, personnifiés, en les utilisant pour raconter une histoire, pour atteindre deux objectifs : enseigner et s’amuser avec la grammaire française.
Le premier livre, La Grammaire est une chanson douce, publié en 2001 et traduit en portugais en 2003, nous raconte l'histoire de deux frères, Jeanne, de dix ans, et Thomas, de quatorze ans, en voyage transatlantique à bord d'un navire, où se dispute un championnat de Scrabble. Le navire est pris par une violente tempête et naufrage. Les deux frères s'échappent dans une île.
Dans cette île, les deux frères, incapables d'articuler un son, parce que le vent a soufflé tout son vocabulaire, rencontrent Henri (Salvador)[2] et son neveu qui vont les conduire au Marché et à la Ville des Mots, où ils rencontrent les Noms, les Articles, les Adjectifs, les Pronoms et les Adverbes.
Ils vont aussi visiter l'Usine des Phrases, où travaillent les Verbes, les différents Temps, les Prépositions et les Conjonctions. Jeanne et Thomas vont aussi rencontrer trois écrivains français: Saint-Exupéry, Proust et La Fontaine.
L'originalité de cette histoire est fondée sur la personnification des éléments grammaticaux, qui gagnent une existence «physique» et interagissent les uns avec les autres pour construire la langue et permettre aux deux frères de reprendre la maîtrise du français. Plus qu'une description physique de ces éléments, l'Auteur décrit leurs caractéristiques linguistiques / psychologiques, par exemple, les Adjectifs adorent imiter les Noms et se marier avec eux, selon le genre et le nombre, parmi d'autres caractéristiques décrites.
– Bénissez la chance, mes enfants, d’avoir vu le jour dans l’une des plus belles langues de la Terre. Le français est votre pays. Apprenez-le, inventez-le. Ce sera, toute votre vie, votre ami le plus intime.
(ORSENNA, 2001, 14)
(…) Car les mots s’organisent en tribus comme les humains. Et chaque tribu a son métier. Le premier métier, c’est de désigner les choses. (…) Les mots chargés de ce métier terrible s’appellent les noms. La tribu des noms est la tribu principale, la plus nombreuse.
(…) [Il y a aussi] la toute petite tribu des articles. Son rôle est simple et assez inutile, avouons-le. Les articles marchent devant les noms, en agitant une clochette : attention, le nom qui me suit est un masculin, attention, c’est un féminin!
(…) Les noms et les articles se promènent ensemble, du matin jusqu’au soir. Et du matin jusqu’au soir, leur occupation favorite est de trouver des habits ou des déguisements. À croire qu’ils se sentent tout nus, à marcher comme ça dans les rues. Alors ils passent leur temps dans les magasins. Les magasins sont tenus par la tribu des adjectifs.
(…) – Bonjour, je me trouve un peu simple., j’aimerais m’étoffer.
– Nous avons tout ce qu’il vous faut dans nos rayons , dit le directeur en se frottant déjà les mains à l’idée de la bonne affaire.
(…) – Attends, l’interrompit l’adjectif, tu vas trop vite en besogne. Nous ne sommes pas encore accordés.
(…) – Je me demande si j’ai eu raison. Tu ne serais pas un adjectif un peu collant?
– Tous les adjectifs sont collants. Ça fait partie de leur nature.
(ORSENNA, 2001, 80-83)
La deuxième partie de l'aventure a continué en 2004 avec Les Chevaliers du Subjonctif, traduit en portugais en 2006.
Dans ce livre, après le naufrage et reconquise la maîtrise du français, les deux frères essayent de répondre à la grande question: “Qu’est-ce que l’Amour?”
Jeanne rencontre un cartographe et survole les îles du Subjonctif, en essayant de les cartographier, mais sans succès, car elles changent constamment de forme.
Cela arrive parce que le Subjonctif c’est le temps des possibilités, des hypothèses, de l'Amour, comme l’explique l'Auteur.
,Après des rencontres avec Melville, Hemingway et Conrad, les écrivains de la mer, Jorge Luis Borges et les plus inattendus: Madonna, Daniel Conh-Bendit, Jacques Cousteau et Fidel Castro, Jeanne part vers l’île de l’Indicatif.
Dans ce livre, l'Auteur préfère utiliser des analogies pour expliquer les particularités du Subjonctif, parmi d'autres.
Pour reposer leur cerveau, mes amis, même les plus âgés, s’imposaient toutes les demi-heures cinq minutes de course sur la plage : les vrais grammairiens sont des athlètes. Durant l’exercice, le monsieur propret n’avait pas quitté son chapeau.
(…) – Vous voulez dire que vous n’aviez jamais entendu parler de nous? Hélas, c’est bien le problème. Nos travaux n’intéressent plus le grand public. Que faire?
(…) –Si j’ai bien compris, le subjonctif est le temps du possible. Alors le subjonctif appartient à la même famille que les bateaux.
(…) – Quand vous avez un bâteau, vous pouvez aller partout. D’accord? Rien ne vous retient. Donc le bateau est un outil typiquement subjonctif.
(ORSENNA, 2004, 126-128)
Le subjonctif est le mode du doute et de l’espérance. Le subjonctif est le mode de l’amour.
(ORSENNA, 2004, 147)
La saga continue avec La Révolte des Accents, publié en 2007.
Dans ce volume, l'Auteur emmène nos héros dans une autre île, où les accents des mots tout simplement ont disparu, ce qui occasionne d'importants malentendus.
Jeanne part à la recherche des accents et les trouve dans l’Himalaya, le pays des Accents, fatigués d'être maltraités et indésirables. Sur ces hauteurs, Jeanne va commencer à découvrir ce que c'est qu'aimer : accentuer sa vie. Après beaucoup d’aventures, les accents reviendront à leur place et tout le monde reconnaît leur rôle.
Cette fois-ci, Jeanne rencontre Pessoa, Apollinaire, Madonna, Johnny Depp, Vanessa Paradis, Fidel Castro et Vladimir Putin.
Dans ce livre, pas encore traduit en portugais, la traduction peut présenter d'importantes difficultés, car la fréquence des accents en français semble supérieur, ce qui peut réduire l'effet de l’original dans une traduction plus littérale.
Don Luis sursauta. N’importe qui d’autre n’aurait sans doute rien remarque. Mais avant de régner sur notre île, notre maire avait, vingt ans durant, exerce la noble fonction d’instituteur.
Les questions de langue, de grammaire, de ponctuation étaient sa passion.
Voyons, Henri! Comment parles-tu, aujourd’hui?
– Mes dents, sans doute, l’absence de dents.
(…) – Vous n’avez pas releve? Mon Dieu, moi aussi je suis contamine.
(…) – Il me semble… je ne voudrais pas… je crois bien que les accents, nos accents aussi, oui, c’est bien ça, se sont revoltes. Et le pire, c’est qu’ils m’avaient prevenu.
Comment ça? (ORSENNA, 2007, 41, 42)
Il est également important de souligner le fait que dans les œuvres d'Orsenna, les aspects culturels et littéraires français, francophones (et autres) sont toujours présents, soit par la mention des noms des Lettres ou de la Musique tels que La Fontaine, Marcel Proust, Saint-Exupéry, Piaf, Henri Salvador, mais aussi Herman Melville, Joseph Conrad, Ernest Hemingway, les écrivains de la mer et le voyage (bien comme Orsenna), Shakespeare, la comédie musicale, dans un voyage de mondialisation culturelle, un peu à l'image des multiples intérêts de l'Auteur.
Un autre aspect original de ces trois œuvres c’est l'utilisation d'illustrations, de diagrammes, d’entrées de dictionnaire, de caractères des autres langues / grammaires (japonais, arabe, hébreu, hiéroglyphes égyptiens ...) pour soutenir et l'illustrer le message écrit, ce qui rend ces œuvres des objets hybrides, sans destinataires spécifiques, parfois autour de l'étiquette enfantine, mais aussi très proche de la mélancolie des réflexions d'un adulte face à la vie et à la langue dans laquelle nous vivons sur les plans affectif et intellectuel, ou même les souvenirs de l'apprentissage à l’enfance.
En somme, ces livres peuvent être lus par des adolescents et des adultes, parce qu’Orsenna cherche la divulgation, «la défense et l’illustration de la langue française» en bon académicien.
Le même problème se pose avec le genre littéraire de ces livres.
Ce ne sont ni Grammaires, ni Romans ou Contes, ils sont proches des stratégies des Fables, entre le Réel et le Fantastique, l’Essai, ce qui permet de différents types et niveaux de lecture.
Le travail d’Orsenna est reconnu par des prix et tirages, cependant il y a aussi quelques critiques de cette approche de succès, tant de la part de jeunes lecteurs dans des blogs et des sites Web pour les jeunes, tant de la part de journalistes moins influencés par ces phénomènes éditoriales, qui ont permis à Stock une situation financière plus agréable.
Egalement originale et l'actuelle, est aussi la page d'accueil («archipel») de l'Auteur[3], où l'on trouve des critiques littéraires, un ensemble de textes de revues et de journaux sur les romans, des activités de compréhension / jeux sur les livres, et une courte biographie à la première personne.
En somme, une continuation digitale des œuvres d’Orsenna et un moyen de contact avec ses lecteurs.
Cette tendance, en ce qui concerne l'approche littéraire / ludique de la Grammaire (ou des aspects de la langue), a aussi d'autres précurseurs / adeptes dans la scène littéraire française, unis dans le contenu, c'est-à-dire, l'Amour de la langue, exprimé de plusieurs façons, selon le public, les objectifs et la créativité de chaque Auteur.
Nous avons travaillé des Auteurs comme Fasola et Lyant, Chalaron et Rœsch, Vieira da Silva et Guéguen qui partaient de l’image pour exploiter la langue; d’autres comme Detambel, Julaud et Fournier ont préféré l’humour; Jaskarzec, le jeu; Reinach, la lettre comme stratégie d’apprentissage; Rambaud, le dialogue; Pennac, l’essai et les mémoires; Robbe-Grillet, le roman, par exemple[4]
Unis dans l'amour de la langue, tous ces Auteurs ont essayé de transmettre de façon originale et moins «douloureuse» des enseignements sur la langue, en éveillant dans leurs publics le désir d'apprendre et de maîtriser le français.
C'est cette voie créative qui a émergé le plus fortement à partir de ces trois œuvres d’Orsenna : La Grammaire est une Chanson douce, Les Chevaliers du Subjonctif et La Révolte des Accents que je vous invite à parcourir.
En résumé, Orsenna consacre ces livres au Français dans ses aspects didactiques, littéraires et culturels, en utilisant les éléments de la Grammaire comme thème d'un récit grammatical, mais aussi littéraire et culturel, des aspects sans cesse véhiculés par la langue, ne concevant pas le travail de la langue purement «grammatical» sans les autres composants.


Bibliographie active
ORSENNA, E. (2001). La Grammaire est une chanson douce. Paris: Editions Stock.
ORSENNA, E. (2003). A Gramática é uma doce Canção. (I. ST. AUBYN, Trad.) Porto: Edições Asa.
ORSENNA, E. (2004). Les Chevaliers du Subjonctif. Paris: Editions Stock.
ORSENNA, E. (2006). Os Cavaleiros do Conjuntivo (1ª ed.). (H. S. PEREIRA, Trad.) Porto: Edições Asa.
ORSENNA, E. (2007). La Révolte des Accents. Paris: Editions Stock.
Bibliographie passive
CHALARON, M. L., & ROESCH, R. (1984). La Grammaire autrement - sensibilisation et pratique (1ª ed.). Grenoble: Presses Universitaires de Grenoble.
DETAMBEL, R. (1998). La Comédie des Mots. Editions Gallimard Jeunesse.
DUARTE, I. M. (2002). Gavetas de Leitura : Estratégias e Materiais para uma Pedagogia da Leitura (1ª ed.). Porto: Edições Asa.
DUFEU, B. (1996). Les Approches Non Conventionnelles des Langues Etrangères. Paris: Hachette.
DURAND, M., & BERTRAND, G. (1975). L'Image dans le livre pour enfants. Paris: L'Ecole des Loisirs.
EGAN, K. (1994). O uso da narrativa como técnica de ensino. Lisboa: Publicações D. Quixote.
FASOLA, P., & LYANT, J.-C. (1984). Grammaire turbulente du Français contemporain. Paris: Editions Ramsay.
FOURNIER, J.-L. (1992). Grammaire Française et Impertinente. Paris: Editions Payot et Rivages.
FUNK, G. (2005). Os Agentes da Ordem Gramatical : Como rindo se aprende a Gramática da Língua Portuguesa. Porto: Edições Asa.
GERMAIN, C., & SEGUIN, H. (1998). Le Point sur la Grammaire. Paris: Clé international.
HENRIQUES, A. (2002). Saber sentir e sentir o saber : emoção e razão no conhecimento e na mudança. Cadernos de Criatividade , 4, pp. 17-21.
JASKARZEC, P. (2005). Le Français est un jeu. Paris: Librio.
JULAUD, J.-J. (2004). Le Français Correct pour les Nuls. Paris: Editions Générales First.
JULAUD, J.-J. (2004). Le petit livre de la grammaire facile. Paris: Editions First.
LINDEN, S. V. (2004, décembre). L'Album, le Texte et l'image. AEIOU : Revue de Littérature pour la Jeunesse, pp. 4-11.
MIRANDA, J. (2007). Jogar a Aprender - Reflexão Pessoal sobre o Jogo na Escola. Realizado no âmbito do 2º semestre do Mestrado em Estudos Francófonos, Universidade Aberta, Didáctica das Expressões e das Artes 2, Lisboa.
MIRANDA, J. (2009). 8º Encontro Nacional da APP - Gramática, para que te quero?! Como uma Gramática (pp. 22-24). Lisboa: Lisboa Editora.
MOIRAND, S., PORQUIER, R., & VIVÈS, R. (Eds.). (1989, février-mars). ... Et la Grammaire. Français dans le Monde . Paris: FDLM.
NERY, J. (1993). Na casa da Língua moram as Palavras. Porto: Asa.
PENNAC, D. (1995). Comme un Roman. Paris: Gallimard.
PENNAC, D. (1997). Como um romance (8ª ed.). (F. P. BOLÉO, Trad.) Porto: Edições Asa.
PENNAC, D. (2007). Chagrin d'école. Paris: Gallimard.
RAMBAUD, P. (2007). La Grammaire en s'amusant. Paris: Editions Grasset.
REINACH, S. (2007). Sidonie ou le Français sans peine. Paris: Editions Tallandier.
ROBBE-GRILLET, A. (2005). Djinn - Un trou rouge entre les pavés disjoints. Paris: Editions de Minuit.
SÁ, E. (2002). Os Manuais deviam ser Revistas Cor-de-Rosa. In A Vida não se aprende nos Livros (pp. 121, 122). Lisboa: Oficina do Livro.
SAMPAIO, D. (2007, Outubro 28). Brincar. Pública.
SÉOUD, A. (1997). Pour une Didactique de la Littérature. Paris: Editions Didier.
VIEIRA DA SILVA, M. H., & GUEGUEN, P. (2001). Madame la Grammaire et le théâtre du discours. In Kô et Kô e outras histórias (pp. 31-49). Lisboa: Fundação Arpad Szenes - Vieira da Silva / Câmara Municipal de Lisboa


[1] L’ Auteur vient de publier Et si on dansait?, la suite de cette aventure.
[2] Le fameux chanteur de Une chanson douce, l’inspiration du titre du livre.
[3] <http://www.erik-orsenna.com/>
[4] Il faut ajouter qu’il y a aussi beaucoup d’Auteurs portugais qui utilisent quelques stratégies référées, non seulement au niveau du genre littéraire : poésie, romain, texte utilitaire, mais aussi le théâtre, comme Gabriela Funk et Júlia Nery.
publicado por OPTD às 23:32

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